Ode à Paris, Ode à la France
(Espoir et Résistance)
Paris.
Paris, la ville.
Paris, l’amante.
Paris, l’imprenable.
Déjà Arthur Rimbaud rêvait d’elle et tous rêvent maintenant de fouler son sol et de toucher à sa culture incomparable.
Paris, c’est cette ville magique, aussi belle de jour que de nuit, qui vous redonne espoir et vous fait rêver.
Au détour de chacune de ses rues, un sourire se forme sur les lèvres des passants tandis que leurs yeux s’illuminent sur les bâtiments qu’ils croisent au fil de leur parcours. En effet, ils y croisent l’un de ces nombreux musées aux expositions éclectiques, avant de tourner à droite et, longeant les bars emplis de citoyens avec dans une main un verre et dans l’autre une cigarette, de voir l’un de ces monuments historiques si reconnaissables, tandis que derrière eux se trouve l’une des grandes écoles dont la renommée mondiale n’est plus à remettre en question puisqu’elles forment les esprits libres de ce monde. Ils tournent ensuite à gauche, et au détour d’une autre de ces rues, tombent sur une salle de spectacle où chaque soir s’alternent concerts et pièces de théâtre. Ils finissent enfin par lever leurs yeux vers le ciel, qui apparaît alors si puissant et rassurant, vue des rues pavées de la capitale.
Paris, c’est la vie. C’est la vie dans toute sa splendeur.
Certes, les râleurs des transports en commun peuvent parfois effrayer, mais les personnes discutant insoucieusement sur les terrasses des cafés ou simplement posés dans la rue, font oublier tout ça.
Paris ce n’est pas une simple capitale.
Paris c’est l’essence même de la vie et de la culture.
Paris, c’est la ville où l’émulation intellectuelle et culturelle ne s’arrête jamais.
Paris, la ville Lumière si inspiratrice.
Il ne faut pas que tout ça s’arrête.
Non, il ne faut pas oublier toute la symbolique qui imprègne chacune des rues de Paris, malgré les séquelles que laissera ce triste vendredi 13 novembre 2015.
Paris n’a pas peur.
Paris s’est toujours relevée malgré les atteintes qu’elle a eu à subir.
Paris ne s’est jamais laissée abattre même aux heures les plus sombres de son histoire.
Paris se relève toujours.
Paris n’oublie pas et va de l’avant pour guider de nouveau les esprits libres qui s’y invitent.
Paris n’est pas à terre, elle se relève.
Que les enfants se remettent de nouveau à rire insouciamment dans les rues tout en y vagabondant avec légèreté ! Que les citoyens ouverts d’esprits qui cheminent dans chacune des rues continuent de débattre sur les terrasses des cafés ! Que chacun continue de découvrir de nouvelles inspirations grâce au fort patrimoine qui compose cette métropole !
Il faut vivre. Retourner dans ces endroits où on aimait aller. Vivre tout simplement et la tête haute, fière et glorieux de ne pas abandonner les valeurs Démocratiques et Républicaines qui nous caractérisent.
Retrouvons cette Paris qui fourmillait joyeusement de monde.
Retrouvons cette Paris pleine de légèreté.
Cette Paris hargneuse.
Cette Paris pleine de vie.
Cette Paris libre et fière de l’être.
Cette Paris qui n’abandonne et n’oublie jamais.
Cette Paris qui se bat sans relâche contre ceux qui ont essayé de la mettre à terre.
Paris, mais également la France tout entière ne sombreront pas dans la crainte, la haine et la division que cherchent à insuffler dans nos cœurs, les pauvres d’esprit dépourvus de raisons qui se sont fait endoctriner pour commettre ces atrocités du 13 novembre 2015.
Paris se relève et avec elle toute la France.
Que ce jour ne soit jamais oublié.
Que la peur, la haine et la division ne gangrènent pas cette magnifique capitale qu’est Paris, mais surtout ce sublime pays libre qu’est la France.
Que les valeurs que prône la France ne s’oublient pas et soient défendues envers et contre tout à jamais, pour que le combat de nos ancêtres ne soit pas vain.
Paris se relève, la France est debout !
Victoire Panouillet
Je voudrais n'être pas Français pour pouvoir dire
Que je te choisis, France, et que, dans ton martyre,
Je te proclame, toi que ronge le vautour,
Ma patrie et ma gloire et mon unique amour !
Victor Hugo, A la France
Ô lâches, la voilà ! dégorgez dans les gares !
Le soleil expia de ses poumons ardents
Les boulevards qu’un soir comblèrent les Barbares.
Voilà la Cité belle assise à l’occident !
Allez ! on préviendra les reflux d’incendie,
Voilà les quais ! voilà les boulevards ! voilà,
Sur les maisons, l’azur léger qui s’irradie,
Et qu’un soir la rougeur des bombes étoila.
[...]
Syphilitiques, fous, rois, pantins, ventriloques,
Qu’est-ce que ça peut faire à la pudeur Paris.
Vos âmes et vos corps, vos poisons et vos loques ?
Elle se secouera de vous, hargneux pourris !
Et quand vous serez bas, geignant sur vos entrailles
Les flancs morts, réclamant votre argent, éperdus,
La rouge courtisane aux seins gros de Batailles,
Loin de votre stupeur tordra ses poings ardus !
Quand tes pieds ont dansé si fort dans les colères,
Paris ! quand tu reçus tant de coups de couteau,
Quand tu gis, retenant dans tes prunelles claires,
Un peu de la bonté du fauve renouveau,
Ô cité douloureuse, ô cité quasi morte,
La tête et les deux seins jetés vers l’Avenir
Ouvrant sur ta pâleur ses milliards de portes,
Cité que le Passé sombre pourrait bénir :
Corps remagnétisé pour les énormes peines,
Tu rebois donc la vie effroyable ! tu sens
Sourdre le flux des vers livides en tes veines,
Et sur ton clair amour rôder les doigts glaçants !
Et ce n’est pas mauvais. Tes vers, tes vers livides
Ne gèneront pas plus ton souffle de Progrès
Que les Stryx n’éteignaient l’œil des Cariatides
Où des pleurs d’or astral tombaient des bleus degrés.
Quoique ce soit affreux de te revoir couverte
Ainsi ; quoiqu’on n’ait fait jamais d’une cité
Ulcère plus puant à la Nature verte,
Le Poète te dit : « Splendide est ta Beauté ! »
L’orage t’a sacrée suprême poésie ;
L’immense remuement des forces te secourt ;
Ton œuvre bout, la mort gronde, Cité choisie !
Amasse les strideurs au cœur du clairon lourd.
Le Poète prendra le sanglot des Infâmes,
La haine des Forçats, la clameur des maudits ;
Et ses rayons d’amour flagelleront les Femmes.
Ses strophes bondiront, voilà ! voilà ! bandits !
Arthur Rimbaud, L'orgie parisienne ou Paris se repeuple
Tiens ! un gros point noir semble arrêter l'index frétillant. C'est Paris.
Donc, le petit ongle mauvais, de rayer, de rayer le papier, de ci, de là, avec rage, — enfin, de s'arrêter… Le doigt reste là, moitié plié, immobile.
Paris ! Paris ! — Puis, le bonhomme a tant rêvé l'œil ouvert, que, doucement, la somnolence s'empare de lui : son front se penche vers le papier ; machinalement, le fourneau de sa pipe, échappée à ses lèvres, s'abat sur le vilain point noir…
Hi ! povero ! en abandonnant sa pauvre tête, son nez, le nez de M. Otto de Bismarck, s'est plongé dans le fourneau ardent… Hi ! povero ! va povero ! dans le fourneau incandescent de la pipe…, hi ! povero ! Son index était sur Paris !… Fini, le rêve glorieux !
Arthur Rimbaud, Le Rêve de Bismarck (Fantaisie)
Petite note amicale :
Avec Amour et Espoir je me permets de vous délivrer ces mots sans lien direct avec mon blog, certes, mais en lien direct avec nos vies qui ont été bouleversées.
C’est ma façon d’aller de l’avant, égrener mes mots tel un petit poucet rêveur pour noircir avec une plume une feuille de papier à l’origine blanche.
J’espère que tout va bien pour chacun d’entre vous.
Continuez à aller voir des spectacles et surtout à vivre !
Petite note amicale (postée sur facebook) :
En ces heures sombres, chacun essaye de faire son deuil pour de nouveau marcher la tête haute et continuer à avancer dans cette vie, qui pour nous continue.
En effet, la vie continue et je me permets de vous faire partager mes impressions.
J’espère que tout va bien pour chacun d’entre vous et que vous arrivez à faire face. Faisons front tous ensemble, et que la joie imprègne de nouveau nos coeurs meurtris.
La vie reprend peu à peu ses habitudes. Les cafés ouvrent de nouveau, les salles de spectacle aussi. Alors, même si la peur ne peut cesser de s'infiltrer dans vos veines, prenez votre courage à deux mains et continuez de vivre, même si cela vous paraît insurmontable.
La vie reprend peu à peu et les spectacles se jouent de nouveau. Ce soir, pour vous divertir de nombreux humoristes remontent sur scène.
A l'instar de Verino et son Inglorious Comedy Club, qui acceuillera ce soir sur la scène du Théâtre du Grand Point Virgule divers humoristes (Booder, Alex Ramirès, La Bajon, Fary et Lenny Harvey) qui sauront, je n'en doute pas vous remonter le moral.
Il y a aussi ce-soir, dans ce même théâtre, la soirée "Hallucinations collectives et autres illusions fantastiques" menée par Fabien Olicard qui sera accompagné de divers humoristes (Steeven et Christopher, Sylvain Mirouf, Philippe Roche et Renald Zapata), dont l'intégralité des bénéfices reviendront à l'Association des Victimes du Terrorisme, et qui saura vous remonter le moral, j'en suis certaine.
Plein d'autres artistes jouent également un peu partout ce-soir et tout le reste de la semaine dans Paris.
Allez les voir, allez les soutenir.
Allez rire en leur compagnie, allez vivre en leur compagnie.
Sortez de nouveau, vivez de nouveau.
Enfin, je termine ce long monologue par les propos du groupe de musique Feu! Chatterton, que je trouve plus que justes :
"Amusons-nous, continuons de fêter, de danser malgré le deuil, ne serait-ce que pour contrarier l'effroyable dessein de fanatiques intimidants.
Nous sommes les idolâtres, les saltimbanques qui aimons les plaisirs de la chair et des sens, l'étourdissement de l'ivresse et des baisers, la beauté des rencontres honnêtes et fortuites et la puissance mystérieuse et magique de la petite musique sur le coeur des hommes."
Prenez soin de vous et au plaisir d'avoir de vos nouvelles !
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